Les recherches émergentes définissent une constellation unique liée à la pandémie. Les pandémies sont différentes des autres catastrophes en raison de leur large portée et de leur chronologie prolongée et fluctuante. Le COVID-19 (causé par le coronavirus SARS-CoV-2) se présente comme différent des infections à coronavirus antérieures, affectant plusieurs systèmes d'organes, non pas seulement les poumons, et provoquant des problèmes généralisés liés aux anomalies de la coagulation sanguine et aux réactions inflammatoires.
En particulier, le virus traverse la barrière hémato-encéphalique, entraînant une myriade de problèmes neuropsychiatriques allant de la dépression et l'anxiété aux réactions psychotiques - délires -, aux accidents vasculaires cérébraux et aux dysfonctionnements exécutifs chroniques.
L'impact sur la santé mentale de COVID-19 est de plus en plus préoccupant.
En plus des effets directs sur le cerveau, la pandémie de COVID-19 provoque une détresse psychologique sans précédent, menaçant une «vague déferlante» de problèmes de santé mentale.
Des chercheurs américains ont identifié cinq éléments interdépendants permettant de caractériser le syndrome de stress COVID :
1) Peur du danger de COVID-19 et peur d'être infecté par différents moyens, par ex. toucher des objets contaminés, respirer de l'air contaminé.
2) Inquiétude de l'impact social et financier (coûts socio-économiques) du virus.
3) Peur marquée pour que les étrangers propagent la maladie.
4) Symptômes associés de stress traumatique.
5) Vérification compulsive et recherche de réconfort.
Ce concept est donc au carrefour de plusieurs pathologies déjà répertoriées:
le trouble du stress post-traumatique PTSD
la réaction de stress aigu
la dépression majeure
le trouble d'adaptation
les troubles anxieux, que ce soit trouble panique, trouble d'anxiété généralisée ou trouble obsessionnel compulsif.
On parle même déjà de psychotrauma collectif. Affaire à suivre...
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